Nous commençons la semaine avec le très célèbre et jusqu’ici très sérieux Washington Post, dont le tirage quotidien approche les cinq cent mille – 474.767 exactement. Le Washington Post est huitième dans la liste des plus importants quotidiens américaines.
La lecture du Washington Post nous laisse dans ambiguïté : d’un coté, le journal reste dans l’opposition et continue de soutenir les libéraux ; de l’autre, cette opposition se teinte d’une nuance amicale, soigneusement cachée sous les lieux communs. On ne donne pas raison à Monsieur Trump, pas encore ; mais on commence à donner tort à Monsieur Obama. Ce serait une attitude « à la » Washington, je n’en serais pas étonnée.
En ce debut de semaine, la dernière avant celle de l’intronisation du nouveau president américain, on ne parle plus des démêlés américano-russes en matière de cyber-piratage ; il semble que la page soit rapidement tournée. Les dérapages de dernière minute du président actuel ne font même plus sourire : ils agacent, il faut les oublier. Vite.
Remplaçons les par l’équivoque, l’incontrôlable, ce qui jusqu’ici a fait la gloire d’une certaine presse : l’insinuation, le soupçon, même s’il est infondé. La peur ne demande qu’à s’épanouir dans l’esprit des lecteurs les mieux avertis. Certains journalistes sont passés maîtres dans l’art de l’équivoque. La palme revient à John Wagner and Ylan Q. Mui dans leur article intitulé : « Trump confidants serving as presidential advisers could face tangle of potential conflicts «
C’est un modèle dans l’art d’insinuer, et de dire sans dire tout en disant ; un style qui a fait son apparition il y a quelques mois et qui disparaîtra sous peu, espérons-le. Mais en attendant, nous avons ici un modèle du genre qu’il m’a semblé essentiel de tirer de l’ombre.
Bonne lecture, les petits loups.
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lmg