Marmalade Cake (for Marmaduke) * * * *

chroniques marmalade cake

Je ne sais pas vous, mais moi, je fond devant la marmelade d’orange et spécialement celle de Dundee, bien que armée de toute mon énergie j’ai aussi essayé d’en faire lorsque les oranges ne sont pas hors de prix. Elles sont, actuellement, ici  à $1 l’UNE et c’est ce que j’appelle hors de prix – DONC, là, j’utilise un pot de marmelade anglaise de Dundee. Lire la suite

La très-simple manière d’accommoder les magrets

1 magret pour 2 personnes

sel, poivre

1 poêle avec ou sans revêtement antiadhésif ( je n’utilise pas de poêle tefal, flon ni autres, mais c’est ton choix et chacun ses goûts)

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D’abord, à la pointe du couteau, tu quadrilles le coté peau du magret

Puis tu fais dorer le coté quadrillé à feu doux pendant 10 minutes environ, en surveillant pour que la graisse du canard ne brûle pas.

Tu enlèves la graisse fondue ( j’en enlève environ les 3/4 ) tu retournes le magret et tu fais cuire l’autre coté pendant 5 minutes si tu l’aimes saignant, ou pendant 8 minutes si tu l’aimes plus cuit.

A ce moment-là tu retires la poêle du feu. Tu sales, tu poivres. Tu recouvres la poêle  d’une feuille d’alu assez large pour pouvoir fermer la poêle hermétiquement.

Tu laisses reposer le magrets pendant 5 minutes dans la poêle fermée.

Pour servir, tu tranches de belles aiguillettes dans le sens de la longueur, ou des tranches fines dans le sens de la largeur

Des pommes fruits sautées feront merveille en accompagnement.

Une recette ultra facile

la photo pour vous montrer l'aspect en fin de cuisson - les légumes sont différents, mais pourquoi pas ?

la photo pour vous montrer l’aspect en fin de cuisson – les légumes sont différents, mais pourquoi pas ?

Si vous aimez le saumon, voici une recette impossible à rater 

Il vous faut

1 four  électrique ou gaz, classique

1 plat a four  en métal de préférence, bords 1 inche (2,5 cm) env.

1 rouleau de papier d’au

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1 filet de saumon

1 pied de poireaux, gros

1 citron

2 cuil de beurre, doux ou salé, votre choix

sel, poivre

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>Hier soir, j’ai fait un petit filet de saumon de cette f acon :

Tu beurres légèrement un plat allant au four, et tu allumes le four à 350 F.

Après avoir pelé le filet de saumon, tu le places dans le plat.

D’autre part, tu auras peluché un beau pied de poireaux, en ne gardant que le blanc et le jaune clair , le plus tendre. Tu auras aussi effilé le poireau en « petit légume », finement ( coupé dans le sens de la longueur, tu as ainsi des fines baguettes de poireau, tu vois ? ).

Aussi, tu auras pelé à vif un citron, et gardé uniquement la pulpe et le jus dans un petit bol.

Tu as ton filet de saumon dans le plat, et là, tu poses dessus le poireau en petits légumes de façon que le poisson en soit tout recouvert. Et tu finis en posant la pulpe de citron, plus de jus ; il en faut bien 2 petites cuillerées à soupe.

J’ai rajouté la valeur d’une cuillerée de beurre par dessus mais on peut s’en passer – mais c’est moins bon !

Tu recouvres le tout avec un papier d’alu solidement et hermétiquement refermé partout autour du plat. C’est le système de la cuisson « en papillote » modernisé.

Tu mets au four pour 15 minutes ou 20 mais pas plus, sinon le filet durcirait. Il est cuit lorsque l’intérieur est d’une belle couleur rose clair uniforme, tu le vois en insérant la pointe du couteau au milieu du filet..

Accompagnement de riz au blanc ou pommes de terres dites « nouvelles », cuites dans leur peau si naturelles.

On s’est régalé et il en reste pour déjeuner, froid, en salade.

Penser Halloween

chroniques halloween 2013 1

Je ne vous en parlerai pas beaucoup, mais enfin, je suis là pour les Chroniques, et si je n’en parle pas, de quoi j’aurais l’air, je te le demande ?

Aussi, hop, je fonce dans Halloween,  et cette année, tu n’y couperas pas : je décore l’oustal  avec citrouilles et cannes de mais, et  peut être même un fantôme-un-vrai si on m’agace trop.

Les citrouilles sont à 6 $  l’une,  j’ai bien pensé, par soucis d’économie, en acheter une ou deux en plastique qui referaient surface tous les prochains 31 octobre, mais ma génétique française prend le dessus, tant pis, on la jettera le 2 octobre, mais je la prend en vrai de vrai. Une énorme., ou trois moyennes, ou 6 petites, une sur chaque marche ?  je ne sais pas encore.

A ne pas faire : se précipiter pour l’acheter et décorer l’entrée de devant  avant le 15 octobre : tu risques de te retrouver avec des citrouilles pourries avant Halloween, ton entrée pleine de pourriture de citrouille – merci bien ! – et des graines  partout sur la pelouse – et si l’an prochain tu as un été humide, tu pourras te faire un peu d’argent de poche en vendant des cucurbitacées à ton tour. TU t’y vois ? attends ! Même, en poussant un peu, tu pourras aussi te faire ( un peu plus ) d’argent de poche en faisant des tartes au potiron pour Thanksgiving. Oui, la pulpe de citrouille se congèle. Cuite.

Donc, Halloween = décorations, because si tu ne décores pas, ils ne viennent pas chez toi, les enfants décorés déguisés ; et toi tu restes avec trois énormes sacs de bonbons sur l’étagère, dont tu ne sauras quoi faire et c’est pas le moment de les grignoter alors que, souviens-toi, ma Lise, tu as commencé un régime strict afin de perdre 5 kilos minimum en vue de l’été prochain et Krystal.

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Donc, on va décorer, j’ai même vu des guirlandes à accrocher dehors avec de bruits de chaines, des chats en peluche qui miaulent si nistrement qu’on en a la chair de poule, et des mobiles à accrocher dans les arbres avec des corbeaux si noirs qu’on les croirait authentiques.

Ça se voit que j’aime les fêtes de l’hiver ici ?

Gouttes de temps

Qu’allons-nous faire en ce dimanche ?

D’autant plus qu’il va faire beau ( méga-beau, dirait ma petite-fille, je l’adore !) Donc, oui, méga-beau  après les vents océaniques qui ont dispersé hier sur ma pelouse le contenu d’un sac mal ficelé plein de vieux papiers ! bon exercice d’assouplissement, madame .

Et puis ? et puis, je sais pas : promenade ? Visite du vieux village Shaker, deux heures de route ? Se risquer jusqu’à l’expo des maisons neuves ? Fouinage chez les bouquinistes réunis,  j’y trouve parfois des livres en français pour 1 $, et je dévaste la place  ? Ou rien : rester tranquille dans le jardin,  faire la causette avec Beth, rire aux histoires de mon petit voisin Jeremy, 8 ans ? Regarder l’écureuil hardi creuser des trous dans le jardin pour y enfouir prestement ses noix de cajou ? Tailler un peu les  arbustes, entre deux chapitres de ce livre redécouvert, de Benoîte Groult (1) ?

Prendre le temps comme il vient et l »envie dans le sens  qu’elle veut. Ecrire n’est pas prévu au programme du dimanche, écrire demande du temps, du calme, et les portes fermées sur le monde tel qu’il est.

Je vous souhaite à tous un excellent dimanche,  de ceux dont on se demande, arrivés à l’heure du sommeil, ce qu’on a  bien pu faire pour se sentir si heureusement fatigués. Et la réponse est « rien » : une journée gratuite, sans rien devoir à soi ni à personne.

Le temps nous vient au compte-goutte, seconde après seconde, régulièrement : y penser  et n’en laisser échapper aucune.

lmg

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(1) La touche étoile, de Benoîte Groult, 2006

Vous savez, les aubergines ?

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… les petites, bien formées mais tendres, entre 5 et 6 inches de long ? belles, fermes, luisantes ? vous en prenez une par personne si, comme chez nous, vous les aimez beaucoup – sinon, 2 pour 3 personnes. Vous prenez aussi des grosses tomates, celles qui font 1 pound chacune.

Vous gardez les aubergines au frais et vous laissez murir les tomates dans la coupe en verre. Non, pas de plastique ; et surtout, noooon, pas de tomates au réfrigérateur, tu veux les tuer ?

Donc, aujourd’hui, elles sont à point, les tomates : tu les ramènes manu militari dans la cuisine, et là, chlac ! tu me les coupes en tranches d’environ 1 cm d’épaisseur. Tu fais pareil pour chaque aubergine.  Mais oui, bien entendu, dans le sens de la longueur…

Tu peux quadriller chaque tranche d’aubergines  légèrement à la pointe du  couteau comme faisait ta grand mère, mais c’est pas nécessaire avec les aubergines tendres.

Quand tu as toutes ces belles tranches, tu sales un peu les aubergines. Tu prends 2 (DEUX !) poêles, tu mets une belle cuillerée d’huile d’olive au fond de chacune et tu mets à chauffer. J’espère que tu as enfin compris l’utilité de la cuisine à l’électricité ? Non, parce que, si tu en es encore au gaz, là, tu prends une poêle à hauts bord, c’est plus prudent.

Au bout de, mmm ? le temps de compter jusqu’à 20, tiens .. – tu poses une tranche d’aubergine dans la poêle – CA DOIT RISSOLER. Si non, tu attends quelques 10 secondes de plus ; bref, quand CA RISSOLE,  tu poses les autres tranches dans la poêle

Et là, tu vas t’amuser : parce que  tu vas tourner les tranches d’aubergines constamment, et dans 5 minutes, tu vas aussi baisser le feu ; mais ‘TTENTION, hein ? ca doit toujours rissoler doucement. Il te faut une spatule large et une fourchette.

Oui, le secret, avec l’aubergine, c’est de s’en occuper et de ne pas la laisser brûler tout en la faisant griller bien dorée dans l’huile. Je met environ 8 minutes pour cuire deux poêlés d’aubergines.

Là, elle sont bien dorées, tu les poses délicatement dans un plat tapissé de papier de cuisine en double pour absorber l’huile en surplus  J’éponge aussi par dessus, je n’aime pas les aubergines graisseuses, beurg.

Dans l’huile qui reste – enfin, moi, il ne m’en retse pas, donc j’en rajoute – bref, dans les deux poêles, maintenant, tu vas faire griller  les ronds de tomates – et ici encore ATTENTION, ca va re jaillir partout

Ouais, je sais, Monsieur Chron  qui adore ce plat et en redemande constamment pendant l’été,  va devoir repeindre la cuisine dont les murs ont été peint de frais il y a  8 mois, mais faut ce qu’il faut.

Cuisson des tomates, comme pour les tranches d’aubergien : to tournes, et tu tournes et tu surveilles. J’aime bien qu’elles soient un peu cramées. Cinq minutes de cuisson environ, et puis, hop, tu éteins le feu

Là, tu prends ta grande plaque qui te sers pour les cookies des fêtes d’hiver tu sais ? bon, tu la huiles un peu (perso, je trempe un bout de papier épongeur dans 1/2 cuil d’huile d’olive, et ça suffit )

Tu allumes ton four ( électrique ou non ) à 350 Fareinhet.

En attendant qu’il veuille bien faire piou-piou-je-suis-prêt, tu poses gentiment les tranches d’aubergines et les tranches de tomates cote à cote  sur la plaque. Facultatif : tu peux ajouter ail et persil, ou un peu de sel sur les tomates, ou des fines herbes ( italian herbs)

Tu enfournes la plaque, et au bout de 3 minutes, tu descends la température du four à 300.

Et puis ? et puis rien : tu laisses cuire, en surveillant tous les quart d’heure environ. C’est cuit quand ca sent bon – OK, OK.. disons entre 30 à 45 minutes. Ne pas sur-cuire.

LE TRUC EXTRA c’est que c’est encore meilleur froid que chaud DONC TU PEUX LE FAIRE QUAND TU AS LE TEMPS.

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Pour nous, ce soir , c’est Merguez de chez Daguin ( Ariane) : D’Artagnan, New-York, que je vous recommande hautement ;  et couscous aux pignons pour accompagner les aubergines/tomates sur plaque !

L’est pas belle, la vie ?

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Le Voyage aux USA / 1

Ma petite fille et moi sommes actuellement sur un petit nuage, elle en France et moi ici ; mais, hé ? ça peut couvrir tout un océan, même atlantique, un nuage, quand il est de bonheur.
 La raison ? on a failli se retrouver cette année, mais on s’y est prises trop tard. La vie d’une jeune personne de 18 ans et demie est très active et celle de ma petite-fille particulièrement bien organisée. Faire un Toulouse-Paris-Boston-Albany aller et retour pour seulement quelques jours, c’était un peu la corde raide. Nous nous sommes vite mises d’accord sur ce point : un voyage aux USA oui, mais l’an prochain et pour au minimum six semaines, sinon plus : il faudra bien tout ce temps pour découvrir l’Amérique.
 ( je vous ai dis que non seulement elle est belle et intelligente, mais aussi très raisonnable ? )
 Et depuis, je ne peux plus faire des chocolate chips cookies, sans penser :  » Quand K sera là, il faudra que j’en fasse en doublant les quantités, déjà que ceux que je fais, Kit et Elaine m’en mangent la moitié !  » .
 Je ne peux plus voir une grosse bonne femme dans les allées de mon Price Chopper favori sans penser :  » Il faudra que j’avertisse K : l’obésité américaine n’est pas un vain mot « .
 Je ne peux plus me balader à Macy’s sans penser :  » J’espère que la mode junior sera aussi jolie l’an prochain que cette année, on va se régaler de piller le magasin … « 
 Il y a aussi les choses de tous les jours, qui sont, maintenant, teintées couleur du temps, par exemple les serviettes de toilette, j’en ai vu avant-hier de superbes chiffrées d’un K géant ; et la petite pièce à cote de sa chambre, oui, cette petite pièce qui est un vrai foutoir maintenant et qu’il va falloir déblayer et transformer en petit bureau ; les lampes, changer ces vieux abat-jours ; les rideaux, trop sombres pour une moins de vingt ans ; et mille autres choses dont je ne vous ferai pas grâce, ah ah ah, trop heureuse de les partager avec vous. Parce qu’un jour ou l’autre, dans un avenir proche ou lointain, vous serez comme moi, grand-mère, et vous préparerez aussi, avec une tendresse un peu inquiète, l’arrivée de votre petite-fille. Et ce jour-là, vous repenserez à ces articles, à ces douze mois qui iront de juin 2013 à début juin 2014 pendant lesquels je vais vous faire partager la suite du projet K.
 Mais c’est quoi, le projet K ?
 On ne va pas passer notre vie à regarder derrière nous, parce que ma mère m’a toujours dit que c’est malsain et futile ; sauf si nous considérons notre passé comme un garde-fou, et les souvenirs, surtout douloureux, comme les choses à ne pas faire, ou refaire.
 Donc, il suffit de savoir que K et moi avons été séparées en 2002. Et que nous nous sommes retrouvées grâce à Facebook ( qu’il soit honoré ! ) en aout 2012, dix ans plus tard.
 L’enfant de huit ans est devenue une adulte de bientôt dix-neuf ans ; elle s’acheminera sur ses vingt ans au moment de ce voyage.  A moi de trouver, en tâtonnant à travers les repères que j’ai sous les yeux – et qui sont loin d’être conformes à une réalité « jeune femme » européenne,  française et languedocienne, et je sais comment nous sommes, nous gens-du-sud, rétifs à toute forme d’étiquetage – de trouver, donc, ce qui fera de ce voyage aux USA un souvenir inoubliable dans la vie de K.
Un challenge de taille, mais vous m’avez souvent vue effrayée par des challenges ?

Morosité

Nous approchons de la fin Mai dans la morosité. Notre gouverneur étale sa pub télévisée sur le thème  » New-York, un état sans taxes “. Nous nous demandions ce qui avait bien pu nous échapper et étions prêts, samedi, à demander à Monsieur Cuomo une audience afin de savoir exactement ce que nous avions omis, nous qui payons plus de 12.000 $ par an en taxes d’habitation.

Nous avons sorti les râteaux et les arrosoirs, les premiers pour le jardin, les second pour nous faire croire que nous en aurons bientôt besoin. Entre deux gouttes et trois coups de vent, nous avons planté les rosiers de la fête des mères, et j’ai retrouvé des photos du jardin l’an dernier : ça remet du baume au cœur. En 14 mois, nous avons planté :

en 2012 :

5 dogwood

4 thuyas nains (entre les dogwood)

7 thuyas normaux (en bordure de la rue )

3 willows d’Asie ( je ne connais pas le nom savant) a feuilles vert clair et roses

3 hortensias

en 2013, depuis avril :

10 lilas (en haie du petit chemin du garage )

3 magnolias

2 poiriers

3 forsythias

9 plants de petites fleurs bleues et blanches + 5 plants de vincas rampants pour couvrir le talus ouest

6 rosiers

5 gros pots garnis de géraniums et petites fleurs retombantes

7 pieds de gueules-de-loups ( snapdragons) de chaque coté du mini-escalier récemment construit ( 1 marche seulement)

Total = 47 arbres et arbustes, pas mal hein ! Et tous ont pris

Maintenant, quand je vais à Lowe/s ou a Home Depot, j’évite la jardinerie.

Planter des arbres

On a sauté dans le printemps et sorti les râteaux, les bèches, et les plantoirs. On a branché le tuyau d’arrosage au robinet extérieur. On a fait le tour des jardineries, d’abord en nous abritant de la pluie – c’était la semaine dernière – et puis, à partir de vendredi, sous le soleil. On s’est ruinés en magnolias, poiriers, vincas, et autres folies jardinières.  On a fait des trous dans le jardin et on a planté les forsithias et les arbres.

Maintenant, le matin, le premier regard est sur la pelouse, pour voir si le gel n’a rien détruit. Mais non, il y a des bourgeons partout, et ce matin, un ciel bleu de soie tendu au dessus de la ville.

Mardi 23 avril, nous sommes enfin au printemps ; dans une semaine, nous aurons oublié l’hiver.

 

Dimanche 6 janvier 2013, LES ROIS

-2, 6 heures du mat. Froid de janvier, normal mais sans plus et sans surprise.

On a défait le sapin et la crèche, et rangé les déco, boules et guirlandes lumineuses pour les prochains 10 mois. Nous avons un grenier, vaste, propre et plein de surprises, comme doivent être les greniers. La maison a retrouve son aspect habituel et nous aussi, bref, nous croyons recommencer a vivre dans la normalité, mais c’est faux : 2013 nous lorgne et nous attends au tournant, prêt à nous faire un tas de croc-en-pattes sournois. Nous les déjouerons, c’est devenu un exercice de haute voltige, mais nous y parviendrons une année de plus. Haut les cœurs !

Devant la froidure, on se claquemure dans la maison, on sort en courant, on se jette dans la voiture que Monsieur Chron a eu la bonne idée d’aller chauffer avant de partir. On fait les courses dans des magasins qui ne sont plus surchauffés, économie d’énergie oblige, les choses même mauvaises sont toujours bonnes à quelque chose, on peut donc garder manteaux et écharpes, sauf dans les grands centres commerciaux, où on continue de se croire brusquement transportés à Miami. Les mauvaises habitudes ont la vie chevillée au corps.

 

Et que trouvons-nous dans ces centres ? Du rose, couleur valentinoise.  Tout a commencé il y a trois jours et partout, en rose, mais aussi en rouge et en blanc. Et cette année en argenté aussi. Mais ne médisons pas de Saint Valentin, patron des amoureux, et sujet de la fête de février, le 14 précisément : chez la Chron, qui se précipite tête baissée sur tout ce qui se fête, ce jour-la donne lieu a de grandes réjouissances païennes, avec raclette de rigueur et Fendant ou Apremont de derrière les fagots : pour les françaises habitant dans la région de NY, on trouve un bon, honnête Apremont à $11 à Empire Wines (je n’ai pas de commission, hélas !)

Donc, on rengaine les guirlandes lumineuses et on sort les cœurs en papier, les boites de chocolat, et les diamants si on s’appelle riches. Pour les autres, un collier de fausses perles fera aussi bien l‘affaire : l’essentiel, c’est d’offrir quelque chose, d’échanger, de célébrer.

En attendant, aujourd’hui 6 janvier, on fête aussi Les Rois, pour ceux et celles qui aiment faire et déguster des tartes à la frangipane, ou les couronnes à l’anis de Provence. Ne vous cassez pas les dents sur la fève !

La Reine boit !

On va parler weather

je sens cela,

… sinon quoi ? Que les membres du Congrès arrivent de moins en moins à se décider sur le sort des pauvres bougres, lesquel ont de plus en plus de mal à nouer les deux bouts ? Que la guerre continue dans la plupart des parties du monde et que là où il semblerait que « c’est calme », oops, sorry, c’est là que ça craint le plus ? Que le gallon ( 4 l .) de lait va monter à $ 9  d’ici peu ? Que les armes sont – oui Madame, gardez vos enfants à la maison, for Heaven sake ! – toujours en vente libre ?  Que nous apprenons que Bank of America, le pire requin dans les eaux des foreclosures, est devenu le premier groupe banquaire américain ( non, nous, c’est pas B of A, c’est WF, et c’est pas mieux)

Et pendant ce temps-là-ah, ?

fenetre  bureau 1 janv 2013  W  E  A  T  H E  R    !!!

Après, on commence Noël

Ca va durer plus d’un mois.

Comme lundi était un jour faste, brillant, ensoleillé, exceptionnel en cette saison, La Chron a entrainé son Monsieur dans la course aux folies, c’eat à dire : courses des décorations noëlesques qui sera suivi de celle aux cadeaux.

Et d’abord, on est allé dans un grand magasin qui s’appelle Christmas Tree, parce qu’il fallait des guirlandes  vertes et lumineuses pour décorer la grande fenêtre ; oui vous aurez une photo si vous êtes sages et quand tout sera en place.

Donc, d’abord : 35 minutes de voiture parce que le Xmas Tree Shop, c’est à Albany. Ensuite, le parking, plein comme un oeuf. Un lundi ? Oui, Madame, parce que vous avez oublié que c’était le 12 novembre, donc  le lendemain du 11 qui était un dimanche et c’était jour férié  pour les employés de l’état de New York.

J’insiste : TOUT l’état de NY est concentré administrativement à Albany. Le campus de l’état est presque aussi vaste que celui de SUNY-Albany. Aucune idée de combien d’employés de l’état ont leur job ici, mais certainement plus de 75 % du total – pour un état de  presque 20 millions d’habitants. Exactement 19,465,197 en 2011. Ah, quand même …

Donc, beaucoup qui avaient eu la même idée que la Chron : aller faire du shoping de Xmas ce jour-là, en pensant que comme c’était lundi, qu’il n’y aurait personne, etc… etc…  Ce que tu te goures, fillette, fillette : aux caisses, une queue de 20 personnes. A chaque caisse, et i l y en a 35.  Toutes étaient ouvertes. A 9 heures du mat. C’est pour te donner une idée.

Revenus avec les guirlandes, les nœuds et autres  machins rouges et verts, les Chron mari et femme s’en sont donnés à cœur joie dans le jardin – il faisait exceptionnellement beau, lundi. Depuis, ça s’est rafraichi.

Hier, Habitat for Humanity, un magasin fabuleux où nous apportons les meubles, portes, fenêtres, kitchen cabinets, éclairages, tout ce qui peut faire une maison, et dont nous n’avons plus l’usage. H for H les remets en circuit, les revend ou les réutilise. Trouvé un piano. Donné deux canapés.